En 2025, la pharmacie officinale continue sa mue. Digitalisation, automatisation, développement de nouveaux services de santé de proximité… les transformations s’accélèrent, et avec elles, le rôle du préparateur en pharmacie gagne en visibilité, en technicité, et en responsabilité.
Si ce métier est encore parfois dans l’ombre, il représente pourtant un pilier indispensable de l’organisation officinale, particulièrement à l’heure où les pharmacies s’équipent de robots, de logiciels intelligents, de casiers connectés ou de bornes interactives. Le préparateur devient le trait d’union entre la technologie et l’humain, et son rôle évolue rapidement. Il est grand temps de le valoriser à sa juste mesure.
Un métier enrichi par l’innovation
L’automatisation de certaines tâches, comme le stockage ou la délivrance via un robot, ne réduit pas le rôle du préparateur. Au contraire, elle lui permet de se recentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée :
– Accompagnement du patient,
– Participation à la mise en place de services (bilan de médication, TROD, entretiens),
– Utilisation d’outils connectés,
– Gestion de flux via des outils numériques.
Le préparateur d’aujourd’hui organise, supervise, conseille et s’adapte dans un environnement technologique en mouvement.
Une formation en pleine modernisation
Le DEUST préparateur/technicien en pharmacie, mis en place progressivement dans plusieurs universités, s’impose en 2025 comme la voie privilégiée vers la profession. Ce diplôme bac+2 intègre des enseignements en sciences pharmaceutiques, en communication, mais aussi en outils numériques, robotisation et services en santé connectée.
DEUST Préparateur/Technicien en pharmacie – faculté de Paris
DEUST Préparateur/Technicien en Pharmacie – Paris Saclay
De plus, des discussions avancées sont en cours pour créer, d’ici à 2026, une licence professionnelle (bac+3) ouvrant à de nouvelles missions, notamment la vaccination adulte ou la participation renforcée à l’éducation thérapeutique.
Le parcours de montée en compétence est plus lisible, plus attractif, et davantage connecté aux réalités de terrain. Les préparateurs formés aujourd’hui sont polyvalents, agiles, et indispensables dans l’officine moderne.
Une réponse aux besoins réels des pharmacies
Selon la FSPF, près de 7 000 postes de préparateurs sont encore non pourvus en France. Une pénurie préoccupante alors que les officines élargissent leurs plages horaires, développent des services, investissent dans des solutions robotiques et numériques…
Or, pour que ces innovations tiennent leurs promesses, il faut des équipes formées, disponibles et stables. Le préparateur est l’un des garants de cette continuité. Il incarne la rigueur logistique, le sens du conseil, et la fluidité dans les processus techniques.
Et contrairement à de nombreux autres secteurs, le taux d’insertion professionnelle reste excellent : plus de 90 % des jeunes diplômés décrochent un CDI dès la sortie d’étude.
Une mission de proximité toujours aussi forte
En 2025, le préparateur est aussi un visage familier pour le patient, un relais d’écoute et de conseils, capable de personnaliser l’expérience en officine.
Il peut :
- Gérer un parcours patient autour d’un suivi de glycémie ou de tension,
- Accompagner l’utilisation d’un dispositif connecté,
- Participer à des ateliers santé organisés dans la pharmacie.
Dans les pharmacies robotisées, il libère du temps pour ces échanges de qualité. La technologie ne remplace pas le préparateur — elle lui permet de mieux exercer son métier.
Conclusion
Le préparateur en pharmacie de 2025 est formé, engagé, polyvalent et indispensable. Il est le bras droit du pharmacien, le lien avec les patients, et l’acteur-clé du bon fonctionnement de l’officine connectée.
Il est donc urgent — et juste — de promouvoir cette filière auprès des jeunes, des familles, et des acteurs de la santé. Le préparateur n’est pas un poste d’appoint : c’est un métier d’avenir, ancré dans l’évolution concrète de la pharmacie moderne.
📚 Sources
